Avoriaz BIODIVERSITÉ
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Nature
Préservée
Les montagnes ne représentent que 25 % du territoire terrestre, elles sont pourtant un véritable refuge de la biodiversité. Elles abriteraient à elles seules 85 % des espèces d’amphibiens, d’oiseaux et de mammifères.
Avoriaz est inscrit dans le Géoparc mondial UNESCO, le territoire du Chablais, un patrimoine géologique remarquable. Ce territoire abrite une faune sauvage diverse et variée, adaptée aux reliefs accidentés et aux altitudes extrêmes.
Nombreux sont les emblèmes de cette faune alpine, au titre desquelles la marmotte, le chamois, l’aigle et le bouquetin tiennent une place importante. Mais au fil de vos itinéraires alpins, vous aurez l’occasion de découvrir qu’elle est aussi riche et variée que les paysages que vous traverserez.
En 2018, le domaine skiable des Portes du Soleil a mis en place un observatoire de la faune et de la flore. Le but : recenser et suivre les espèces, référencer les secteurs à enjeux et élaborer des plans d’action en conséquence.
Veiller à l’eau, aux paysages et à la biodiversité est une préoccupation constante afin que tous les amoureux de la glisse et de la montagne puissent, durablement, venir se reconnecter à la nature.
L'aigle royal
Envergure : 2 mètres
Poids : environ 5 kg
L’aigle royal est l’un des plus grands rapaces susceptibles d’être observés dans les Alpes. Le plumage de l’adulte est
clair sur sa face inférieure et brun sur le dessus. Le bout de la queue est sombre, virant sur le
noir. Les jeunes arborent quant à eux un plumage plus sombre sur le dessus et de larges cocardes blanches
caractéristiques sous les ailes. Les deux sexes ne sont identifiables que par la différence de taille, la femelle étant plus imposante que le mâle.
C’est un oiseau généralement silencieux, sauf au moment du rut, où il peut émettre un jappement ressemblant à« kyak ». À noter que cet oiseau peut être confondu avec la buse variable (Buteo buteo), si ce n’est que cette dernière est beaucoup plus petite.
Ce magnifique rapace est bien présent sur l’ensemble du domaine, où des aires sont signalées sur tous les
massifs montagneux des Portes du Soleil. Bien qu’ayant souffert par le passé du braconnage, d’empoisonnements et d’autres destructions, l’aigle royal n’est plus menacé actuellement. Néanmoins, c’est une espèce sensible qu’il convient de ne pas déranger, notamment en période de reproduction.
Comme tous les rapaces, l’aigle royal est protégé par la loi.
La perdrix bartavelle
Taille : 33 à 43 cm
La bartavelle est un galliforme (même famille que le tétras-lyre ou le lagopède alpin) au plumage gris sur le dos et le haut de la face ventrale. Les ailes sont blanches rayées de noir. La face est blanche, le bec rouge et un liseré noir s’étire de sa base jusqu’au bas du cou.
Il n’y a pas de dimorphisme sexuel, si ce n’est que le mâle est un peu plus imposant. Sinon, c’est à l’observation du comportement qu’il est possible d’identifier le sexe des individus. La bartavelle vit en compagnie de 2 à 12 individus. Cet oiseau passe la période estivale en altitude sur les versants raides et bien exposés et redescend plus bas en vallée pour passer l’hiver.
Ce galliforme de montagne, à l’origine plus au sud des Alpes, affectionne les endroits bien exposés et peut être observé en divers endroits des Portes du Soleil.
Le cerf
Poids : environ 100 kg pour la biche et entre 100 et 200 kg pour le mâle.
Taille au garrot : 1,5 mètre au garrot
Le cerf élaphe est le plus gros cervidé français dont les populations sont en augmentation dans notre pays. Le mâle adulte arbore une ramure caduque (qui tombe et repousse chaque année), les « bois ». Les premiers bois portés par l’animal, les dagues, sont de simples pointes plus ou moins longues. Ce n’est qu’au fil des années que la ramure va s’étoffer et se complexifier avec davantage de pointes (les « andouillers »). À noter qu’il n’existe aucun lien entre l’âge de l’animal et le nombre d’andouillers de ses bois.
La biche ne porte pas de bois et présente une tête et un corps plus fin que le mâle. Ainsi, même lorsque le
mâle est « déboisé », on parle alors de cerf « mulet », la distinction des sexes est facile.
Les populations de cerfs sont importantes sur l’ensemble des Portes du Soleil et font l’objet d’un suivi
annuel au printemps.
Le gypaète barbu
Envergure : environ 2,80 mètres
Poids : entre 5 et 7 kg
C’est le plus grand vautour européen. Réintroduit en Haute-Savoie en 1987, après avoir été exterminé, il fait l’objet depuis d’un suivi vigilant. Le plumage du gypaète est gris ardoise sur l’ensemble de sa face supérieure à l’exception de la tête qui, comme le ventre, est brune-orangée. Le dessous des ailes présente un dégradé allant du gris au noir. Ces indications sont valables pour des oiseaux adultes (7 ans et plus). Les jeunes passent par plusieurs stades d’évolution du plumage avant d’arborer celui décrit ci-dessus. On le reconnaît à sa large envergure et sa queue en forme de losange caractéristique. C’est un planeur qui cherche les courants ascendants pour prendre de l’altitude et prospecter les alpages, éboulis et autres zones ouvertes à la recherche de carcasses.
Capable de parcourir de longues distances à la recherche de nourriture, il est tout à fait possible que des individus originaires de Suisse ou d’autres secteurs de Haute-Savoie soient observés dans le ciel du Chablais.
Le tétras-lyre
Envergure : 60 à 80 cm.
Taille : 60 cm environ
Poids : entre 800 et 900 gr pour les femelles et entre 1 et 1,3 kg pour les mâles.
En France, le tétras-lyre est présent sur une grande partie du massif alpin (du Chablais au Var).
C’est un oiseau sédentaire, polygame et sociable toute l’année. L’espèce présente un fort dimorphisme sexuel avec des mâles au plumage noir arborant une lyre blanche en période de reproduction, ainsi qu’une caroncule rouge vif au-dessus des yeux. Les pattes de cet oiseau sont courtes et emplumées.
En hiver, il se construit une sorte d’igloo dans la neige, où la température reste à environ 4 °C.
Des inventaires des zones favorables à la reproduction et à l’hivernage sont effectués chaque année, pour mieux le connaître et le préserver.
Le lynx
Poids : entre 17 et 30 kg
Taille : entre 50 et 70 cm au garrot
Reconnaissable à son pelage tacheté de noir sur fond brun clair, le lynx est un félin très discret inféodé aux milieux forestiers. Il porte une queue courte terminée d’un manchon noir, de larges pattes dont les griffes sont rétractables et, à la pointe de ses oreilles, deux aigrettes de poils noirs. Les deux sexes ne sont pas identifiables seulement à la vue, l’observation du comportement est nécessaire pour le définir. C’est un carnivore consommateur principalement de chevreuils, de chamois et de lièvres.
Très discret, il est difficile d’observer le lynx. En effet, ses déplacements peuvent être très silencieux et il est capable de grimper aux arbres pour échapper à une menace. Si ses populations sont faibles dans le Chablais, il peut occasionnellement être observé durant ses déplacements en forêt ou près des routes.
Le lièvre variable
Un peu plus petit que le lièvre brun (Lepus europaeus) avec qui il est cousin, le lièvre variable se rencontre en altitude, dans les alpages, pelouses alpines, landes et éboulis (principalement au-dessus de 2 000 mètres). Les deux sexes présentent le même pelage. Il est blanc en hiver, avec les pointes des oreilles noires, et devient brun en été.
Ses pattes, larges et poilues, lui permettent de se déplacer facilement sur la neige sans s’enfoncer.
À l’instar du lagopède alpin, ce discret animal est rarement observé et les indices de présence peuvent être confondus avec ceux du lièvre d’Europe. Son activité est essentiellement nocturne.
Le loup gris
Poids : entre 30 et 40 kg pour le mâle et entre 20 et 30 kg pour la femelle.
Taille : 55 à 70 cm au garrot
Le loup de lignée italienne, susceptible d’être rencontré dans les Alpes, porte une queue relativement courte (le bout est au niveau du jarret de l’animal) terminée par une touffe de poils noirs. Le corps de l’animal présente un dégradé de couleur allant du brun-jaune au niveau du ventre au gris-noir sur le dos. Un liseré noir descend sur la face antérieure des pattes avant. La tête est gris-brun avec les joues blanches. Les indications données ici sont théoriques, le loup peut en effet présenter de fortes variabilités de pelage d’un individu à l’autre. Enfin, les oreilles sont courtes et arrondies.
Des observations régulières sont réalisées en Suisse, dans le Valais, depuis plusieurs années. En 2019, la présence régulière d’individus est attestée dans la vallée d’Abondance. De plus, le loup est une espèce avec de fortes capacités de dispersion et de colonisation. Ainsi, il est tout à fait possible qu’un ou plusieurs individus en exploration (on parle de dispersion) soit observés dans d’autres secteurs.
Le chamois
Poids : 20 à 50 kg (selon le sexe et la zone géographique)
Taille : 75-80 cm au garrot
Ce sont les plus petits représentants des caprinés (comprenant les mouflons et bouquetins). Les chamois peuvent vivre jusqu’à 25 ans, mais peu dépassent 15 ou 16 ans. Les chamois se distinguent aisément par leurs petites cornes d’un noir d’ébène qui, contrairement aux cervidés, sont conservées en permanence jusqu’à la fin de leur vie. Les cornes poussent dès la naissance, elles sont visibles dès le deuxième mois. Son pelage est brun clair en été avec une ligne noire sur l’échine et vire au noir uni en hiver. Seule la tête reste blanche avec les deux bandes jugales noires caractéristiques.
Espèce commune et représentée par plusieurs centaines d’individus sur le territoire des Portes du Soleil, le chamois est relativement facile à observer. Les plus avertis d’entre vous peuvent parfois distinguer les mâles des femelles et aussi les classes d’âge.
Le bouquetin des Alpes
Poids : mâle 65 – 100 kg ; femelle 35 – 50 kg
Taille : mâle 75 – 90 cm, femelle 70 – 78 cm au garrot
Le mâle arbore des cornes dont la taille évolue proportionnellement à l’âge. Elles sont de fort diamètre et bosselées sur le devant par des « annelures de parure ». La lecture des annelures présentes sur la face postérieure des cornes permet de déterminer l’âge. La femelle porte quant à elle des cornes plus fines de 20 à 30 centimètres à l’âge adulte et dont la taille n’évolue pas.
Les Cornettes de Bise abritent une population de quelques 700 bouquetins, qui sont comptés chaque année fin juillet ou début août, lors d’une opération franco-suisse. À partir de ce noyau, sans doute, des individus ou groupes sont fréquemment observés sur les Portes du Soleil (Avoriaz 1800, La Chapelle et Châtel notamment). Les bouquetins se tiennent au niveau des crêtes qu’ils utilisent pour leurs déplacements inter-massifs. Ils sont assez rarement observés depuis les domaines skiables, le bouquetin étant un rochassier.
La marmotte
Poids : 4 à 8 kg
Taille : 50 à 60 cm
Petit animal fouisseur, la marmotte creuse ses terriers dans les alpages où elle vit en colonies rassemblant les membres d’une même famille (une dizaine d’individus). Elle est reconnaissable à son pelage épais de couleur jaune sombre sur le ventre et gris sur le dos.
Animal méfiant, la marmotte est toujours sur ses gardes, notamment pour échapper à l’aigle royal dont elle est l’aliment de base en été. Ainsi, au sein d’une colonie, certains individus surveillent (pendant que les autres s’alimentent) et émettent des cris stridents et répétés très reconnaissables en cas de menace. À ce signal, tout les animaux rejoignent les terriers pour n’en ressortir qu’avec précaution.
Localisée sur des zones favorables assez restreintes, elle n’en est pas moins présente sur tout le domaine. En été, sa curiosité et sa proximité avec les humains la pousse parfois à s’approcher très près des randonneurs qui peuvent la nourrir. C’est une pratique hautement préjudiciable pour les marmottes qui ne sont pas adaptées pour digérer pain, gâteaux et autres biscuits et peuvent développer des maladies comme le diabète. C’est un animal sauvage et il est de mise de respecter une certaine distance avec lui.
Le lagopède alpin
Envergure : 55-66 cm environ
Taille : 38 cm environ
Poids : 430 à 550 gr
Le lagopède arbore trois plumages différents au fil de l’année : le plumage hivernal blanc, le plumage d’été brun avec les caroncules rouges pour le mâle et le plumage gris écaillé en automne. Ces mues de plumage permettent aux oiseaux de se fondre au mieux dans leur environnement : blanc sur fond de neige en hiver et gris-brun sur fond d’éboulis en été.
On rencontre le lagopède en altitude (2 000 mètres et plus) où il passe toute l’année. Le lagopède est encore bien présent sur les Portes du soleil, mais les effectifs restent modestes, de l’ordre d’une vingtaine de coqs chanteurs en période de reproduction. Il fait l’objet d’un suivi annuel exigeant. Souvent peu farouche, il est parfois observable à quelques mètres des pistes ou remontées. Sa survie dépend de l’identification et de la préservation de ces petits îlots de quiétude. Nous comptons sur vous pour respecter sa tranquillité !
Faune Locale
Avoriaz préserve son domaine en réalisant des études d’impact sur l’environnement, en concertation avec l’Office National des Forêts, la Fédération de Chasse et des associations d’alpagistes. Les zones de protection des faunes permettent de voir réapparaître dans nos alpages des lynx, loups, tétras lyres et lagopèdes alpins (la poule des neiges). Vos observations sont précieuses et les informations qui les accompagnent (immature, aire,…) encore plus, si vous êtes en mesure de les fournir.
Aidez-nous à recenser la faune du domaine pour mieux la préserver grâce à l’application gratuite LocaFaune.
Disponible sur IOS et Androïd.