Ibex microbrasserie
Visite de la microbrasserie Ibex à Morzine :
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Cheers
Avez vous goûté notre bière au cèdre rouge ?
Avoriaz 1800 est caractéristique sur plusieurs plans : Sur le plan visuel, sa position à fleur de falaise et son architecture mimétique sortent du lot au premier regard. Sur le plan auditif, les clochettes des chevaux tirant les calèches peuvent vous immerger en un instant dans l’univers d’Avoriaz.
Quant à l’odeur et le goût, outre les caractéristiques fromages et déclinaisons de fondues communes à toutes le stations de ski, il existe un parfum qu’on retrouve systématiquement et uniquement à Avoriaz : le cèdre rouge.
Nous avons donc trouvé le partenaire local idéal pour créer l’unique, le souvenir olfactif, la véritable carte postale gustative : une bière au cèdre rouge, le bois omniprésent dans notre station :
Le RDV est pris, David nous accueille chaleureusement dans sa microbrasserie, dont il est l’un des associés. Cet ancien photographe, à l’accent anglais si doux, est passé maître dans l’art complexe du brassage de bière.
Il nous explique : La première étape, c’est de verser l’orge et le blé (eh oui le houblon vient bien après) dans de l’eau à 60-70 degrés : l’eau de la commune, évidemment, on reste ultra local. A l’aide d’une cuillère géante, enfin concrètement d’une pelle, il mélange cette soupe qui sent étonnement bon, un parfum subtil de céréales en cuisson, légèrement sucré.
Pendant que les sucres et protéines des céréales infusent dans l’eau, David me montre la pile de copeaux de bois qu’il a fait : oui, il se sert directement des tavaillons en cèdre rouge, les mêmes qui habillent les murs des chalets et bâtiments d’Avoriaz. Ces copeaux sont beaux et sentent bon, on s’étonne presque qu’il n’y ai pas plus d’arômes de bois dans les produits alimentaires. Et hop, les copeaux partent dans cette énorme cuve de soupe. L’effet est immédiat, ils décuplent les odeurs de sucre et de bois.
Après une heure à cuire, cette « eau de cuisson » appelée le MOÛT est filtrée lors de son passage vers la « bouilloire », une énorme cuve permettant d’accueillir près de 2000 litres de bière, qui va comme son nom l’indique, faire bouillir le tout.
Lorsque cette étape est finie, hop en cuve de fermentation : c’est maintenant que les levures et le houblon entrent en scène : le houblon donnera une légère amertume à la bière, mais doit laisser sa place au goût du cèdre. Les levures, comme lors de la vinification, sont les responsables de la transformation du sucre en alcool. David y ajoute encore quelques tavaillons stérilisés, pour parfumer plus la bière.
Après une fermentation de plusieurs semaines, un dernier déménagement du tout dans une cuve destinée à y injecter le gaz carbonique, personne n’aime les bières sans bulles n’est-ce pas ? Ce qui s’ensuit est également réalisé sur place : mise en bouteille, étiquetage, et voilà une production 100% chablaisienne. A l’exception près de l’orge, dont la provenance tient à cœur à David : l’Angleterre. On se dit que ça rend la bière encore plus proche des habitants du coin, car la région est appréciée des étrangers, notamment des Anglais, et il règne ici une culture hybride entre terroir et meltin-pot international.
On quitte David tout sourire, un carton de toutes ses autres créations sous le bras, qu’on dégustera avec notre ami modération, avant de recevoir la livraison des bières Avoriaz, dont la création ne fait aujourd’hui plus aucun mystère pour vous !
Alors, vous avez goûté notre bière au cèdre rouge ?
« Cheers »